La connaissance de soi rend libre
Dernière mise à jour : 26 juil.
En quoi la connaissance de soi rend-elle libre ? Comment se connaitre soi-même peut-il mener à la liberté ?
Les hommes se croient libres parce qu'ils ignorent les causes qui les déterminent. Ce faux sentiment de liberté est pur orgueil.
En réalité, nos pensées et nos actions sont déterminés par un grand nombre de facteurs qui nous connaissons mal faute de recul suffisant :
• l'éducation et la culture
• la société
• le groupe social
• nos relations
• notre vécu et notre expérience
• notre psychologie
• notre ADN (nos prédispositions physiques, mentales héritées de nos ancêtres)
• ...
Par conséquent, nous agissons la plupart du temps par émotion, réaction, instinct ou selon des schémas préétablis, appris ou hérités, sur lesquels nous n'avons que peu de pouvoir. Nous agissons comme des "machines" exécutant un programme bien déterminé.
Pourtant, il existe un chemin de liberté.

Le chemin de la liberté : la connaissance de soi
Le seul moyen de retrouver la liberté est d'identifier et de comprendre les causes qui déterminent notre comportement et nos pensées. C'est la connaissance de soi
Le connaissance de soi passe par la connaissance de l'environnement et des mécanismes biologiques, psychologiques, sociaux et culturels qui sont à l'oeuvre. L'objet de l'étude est donc à la fois soi-même et ce qui est autour de nous.
La connaissance de soi nous permet de comprendre les causes qui agissent sur nous : elle nous libère du poids de l'ignorance !
La connaissance de soi est avant tout un plaisir, le plaisir d'être le réel maître de soi et de savoir lire et comprendre chaque élément de sa réflexion qu'il soit voulu ou non.
Autrui est-il nécessaire à la connaissance de soi ?
De prime abord, on pourrait penser que la connaissance de soi est une science qui s'acquiert seul. En effet, qui dit connaissance de SOI implique que le MOI soit le sujet de cette connaissance, et qui mieux que moi-même peut me connaitre ? Personne d'autre, car il n'y a personne qui puisse connaître mon esprit aussi bien que moi. Le moi étant lui-même constitué de la conscience, entité qui nous permet de raisonner, réfléchir, comprendre. Ainsi, Descartes disait dans dans le Cogito que « je pense donc je suis », démontrant que je me suffit à moi-même pour comprendre que j'existe grâce à mon intuition, que je suis bien réel, et que cette affirmation est la seule et unique dont on ne puisse pas douter car elle est primitive, innée. Par conséquent, ma première certitude est d'exister en tant que MOI, comme capable d'agir et réfléchir seul. Cela doit donc signifier que je suis le plus apte à me connaître, le mieux placé pour me comprendre. J'existe donc pour MOI et je suis capable seul de déterminer que j'existe, ce qui est le premier pas vers la connaissance de soi
Si je peux me suffire à moi-même pour commencer à me connaître, qu'en est-il d'autrui ?
Autrui c'est quelqu'un d'autre, mais c'est aussi un autre « moi », capable de raisonner comme je peux le faire moi-même. Je sais que j'existe, je sais qu'autrui existe également, mais est-ce que seule la connaissance de l'existence me permet de me connaître ? Non. Elle n'est que le premier pas vers la définition de ce que je suis. Si moi et autrui existons côte à côte, nous avons des relations entre-nous, et ce sont ces relations qui font que nous nous constituons et pouvons nous connaître, c'est ce que l'on appelle la connaissance empirique qui fait de l'expérience l'origine de la connaissance. Et l'expérience a besoin d'autrui et d'objectivité pour exister.
En outre, autrui et moi avons des liens, des relations. En effet, je ne suis qu'au travers d'autrui, j'ai besoin d'autrui pour réellement être, j'ai besoin qu'il me reconnaissance comme individu pour que je sois considéré comme tel. Sans cette reconnaissance, je ne suis rien, ou pas ce que j'aimerais être. Pire encore, autrui peut également déterminer à lui seul ce que je suis, et me dicte par le biais de la société des codes et des normes que je respecte indépendamment de ma volonté.
Qu'en est-il du "Connais-toi toi-même" de Socrate ?
La formule "Connais-toi toi-même" soulève l'importance de l'introspection dans la quête de la vérité. Elle sous-entend que rien ne peut être connu si l'on ne se connaît d'abord soi-même.
Le principal obstacle sur le chemin de la vérité est nous-même : en effet, nos perceptions sont imparfaites, nos idées sont connotées, nos raisonnements sont conditionnés. Nous ne voyons le monde qu'à travers le prisme de notre individualité, ce voile qui nous empêche de voir la réalité.
C’est donc ce prisme déformant qu’il va falloir disséquer et analyser pour tenter d’accéder à une vision plus pure des choses.
Ce qui nous amène donc à nous poser la question : Qui suis-je ?
• qu’est-ce qui fonde mon être et ma personnalité ?
• quel est le poids de mes instincts, de mon éducation et de ma culture sur ma manière de penser ?
• qu’est-ce qui, en moi, relève de l’envie, des habitudes, de la morale ou de la raison ?
• suis-je vraiment maître de mon mental ?
• qu’est-ce qui fait de moi un être humain différent ou identique aux autres ?
• etc.
Le « Connais-toi toi-même » invite à trouver en nous ce qui relève du préjugé, de l'illusion, des croyances et des fausses certitudes. Il nous aide à voir au-delà de notre propre personne pour accéder à l’universel.
La méthode de la connaissance de soi
La connaissance de soi est une démarche délicate, tant il est difficile de prendre du recul sur soi-même.
La prudence est un préalable : il s'agit de remettre en cause chacune de ses idées, de cultiver le doute, de pratiquer l'ouverture, l'écoute et l'humilité. Dans un second temps, la connaissance de soi consiste à identifier et analyser les mécanismes biologiques, psychologiques, sociaux et culturels qui sont à l'oeuvre. Au final, la connaissance de soi est la voie de la sagesse.
Le "Connais-toi toi-même" peut être également associé à "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien" de Socrate.
Car celui qui fait l'effort de mieux se connaitre renonce à toute conclusion définitive : il sait qu'aucune de ses idées ne correspond exactement à la réalité. C'est ainsi qu'il abandonne tout jugement et accueille tout raisonnement extérieur de manière positive, conscient de la part de vérité qu'il contient.
"Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien" est une invitation à rechercher toujours plus profondément en soi pour affiner sa pensée.
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